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Montreuil : la sous-préfecture risque d’être fermée

Publié 2016-04-05



Les sous-préfectures, situées dans les communes dont la densité de population est faible, se retrouvent sur la ligne de mire de ce projet de réforme. Du haut de ses 11 675 habitants par m², la sous-préfecture de Montreuil risque alors de fermer ses portes. En 2012, une tentative de fermeture de l’institution a déjà eu lieu. Toutefois, les maires des 90 communes de l’arrondissement s’étaient mobilisés et ont fait parvenir au sous-préfet une pétition signée par 150 premiers magistrats. Confronté à plusieurs révoltes de ce genre, l’Etat a finalement mis de côté le projet.

Les services en ligne renforcés

Cependant, en vue de mieux gérer les dépenses, l’Etat a remis la réforme sur le tapis. En effet, le nombre des sous-préfectures est jugé trop élevé par la Cour des comptes. Sans parler de leur coût de fonctionnement estimé trop important et les effectifs mal gérés. Ainsi, d’ici 2017, le Plan Préfectures nouvelle génération devrait être effectif. Présenté lors du conseil des ministres le 16 Décembre 2015, la réforme en question favorisera l’e-administration. Les services en ligne seront ainsi mis en avant et permettront un meilleur redéploiement des effectifs. « Ainsi, pour obtenir un permis de conduire ou un certificat d’immatriculation, il ne sera plus nécessaire de se déplacer en préfecture ».

Une fermeture réfutée par les élus

Outre les raisons économiques, le passage à l’ère numérique serait également efficace contre les fraudes documentaires. La réforme de la carte des sous-préfectures favoriserait une coordination territoriale des politiques publiques. Toutefois, le député-maire du Touquet ayant eu vent par « une indiscrétion » du projet semble ne pas être en faveur du PPNG en ce qui concerne la sous-préfecture de Montreuil. Il adresse alors une lettre au Ministre de l’intérieur, sur laquelle on peut y lire : « Concernant la sous-préfecture de Montreuil-sur-Mer (…) je ne peux que rappeler l’opposition unanime des élus à la fermeture de ce service de l’Etat indispensable pour notre territoire rural. (…) Cette façon de procéder en catimini, sans devoir passer par un projet de loi et donc demander l’avis des députés, est tout à fait scandaleuse».


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